Sylviculture

L’implantation de forêt engendre des impacts négatifs et positifs sur les sols :

Les racines modifient la structure du sol tandis qu’elle participe à la prévention de son érosion.

Les feuillus enrichissent le sol de matière organique par décomposition des feuilles mortes et favorise le développement de la faune microbiologique et des vers tandis qu’une implantation dense de résineux contribue à l’acidification des sols et au développement de lichen, lierres, champignons.

Les modes de gestion de la forêt impactent également l’évolution des sols. Pour exemple la mise en place d’une futaie régulière peut représenter un risque d’érosion lors de la phase de renouvellement au cours de laquelle le couvert est supprimé par coupe rase. La présence d’un réseau dense de cloisonnement et de piste d’accès permet également de ne pas emprunter le même accès avec les enjeux lourds limitant ainsi la destruction des sols par tassement et création d’ornières en terrains humides. Enfin, la sylviculture en milieu humide et notamment la populiculture peut s’avérer néfaste pour le sol car nécessitant la réalisation de tranchées ouverte sur 60 cm d’épaisseur et un labour profond.

Pour préserver les sols, il est recommandé par le schéma régional de la gestion forestière de :

  • établir un réseau de cloisonnements d'exploitation pour canaliser la pénétration des engins motorisés dans les peuplements - sur sols fragiles (limons, sols hydromorphes),
  • n'utiliser d’engins lourds que pendant les périodes favorables : sol ressuyé ou gelé,
  • ne pas réaliser de décapage du sol,
  • privilégier chaque fois que possible les méthodes de renouvellement sur régénération acquise,
  • éviter les coupes rases de grande taille exposant le so l nu à l’érosion (tout particulièrement en secteurs de pente) ou provoquant une remontée du plan d'eau en milieu hydromorphe.