Une ressource minérale abondante

On entend ici par ressource minérale les ressources de granulats mais également les matériaux d'extraction autres qui visent des exploitations spécifiques pour l'industrie et l'agriculture.

La Franche-Comté est bien dotée en ressource minérale, du fait de ses vallées alluvionnaires et de son sous-sol très riche en roches massives calcaires exploitables. En 2008, la région se situait au 13ème rang des régions productrices de granulats avec un total de 16,1 Mt. La production régionale en 2009 s’élève à 16,4 Mt

136 carrières étaient en activité en Franche-Comté en 2009. La production de granulats est très majoritairement originaire de l’exploitation de roches massives (87 % contre 55 % au niveau national). Des efforts significatifs ont été faits pour réduire la part de carrières alluvionnaires (impacts environnementaux généralement plus importants) avec aujourd'hui 10 carrières sur les 152 autorisées. Elles sont exclusivement localisées dans les départements du Jura (2) et de la Haute Saône (8). La production de matériaux issus des carrières est principalement destinée aux granulats (89% de la production totale) tandis que les matériaux destinés à l’industrie représentent 5% de la production et 2% pour l’agriculture.

Pour les usages dits « courants », aucun déficit n’est recensé, le tissu de carrières est bien réparti entre les entreprises du BTP. Des carrières sont ponctuellement créées pour les usages dits « exceptionnels », c’est par exemple le cas pour la création de la LGV Rhin-Rhône.

Les granulats

Trois grandes catégories de matériaux sont exploitées en Franche-Comté pour la production des granulats :

  • les alluvions (matériaux « meubles »),

Les alluvions de franche compté proviennent principalement de l’exploitation des lits mineurs et majeurs des cours d’eau

  • les roches massives calcaires et les roches massives siliceuses ou éruptives.

La Franche-Comté se caractérise par la présence de calcaire en quantité quasi-inépuisable, mais également par la présence de porphyre exploité par trois carrières sur l’ensemble de la région, pour une quantité annuelle autorisée de 920 000 tonnes par an. Le porphyre se caractérise par une très grande dureté et résistance à l’abrasion qui lui permettent un usage spécifique de ballast pour les chemins de fer, mais également en couches de roulement pour les autoroutes.

Dans le Doubs et le Jura existent quelques formations d’argile, exploitées en vue de la production de tuiles.

Quelques tailleurs de pierre subsistent en région, dont deux carrières en Haute-Saône. Il s’agit d’une production à très petite échelle qui relève du domaine de l’artisanat et non de l’industrie.

Le département du Doubs est le seul de Franche-Comté qui ne dispose pas de roches massives éruptives et autres roches siliceuses (grès…) de qualité convenable pour la production de granulats.

Les autres matériaux

La Franche Comté a longtemps exploité ses ressources minérales pour des usages autres que le BTP. Les anciennes mines métalliques ont même participées à la prospérité métallurgique de la région au 20ème s.

L’exploitation du sel et du fer étaient les plus rependue mais on retrouve dans les Vosges comtoises d’autres filons de minéraux non-ferreux.

L’exploitation de fer avait lieu principalement pour la vallée de l’Ognon et pays de Montbéliard.

Vers 1865, la Haute Saône comptait une quarantaine de mines de fer pour un volume de 100 000t. La mine la plus importante (Laissez) à 20km de Besançon dans le Doubs produisait 30 000 t. L’arrêt de ces mines date vraisemblablement de la fin du 19ème et ce, en lien avec la compétitivité plus importante  de la Lorraine dans les filons étaient plus importants.

L’exploitation du sel s’est développée  aux 18 et 19ème siècle dans le Doubs et le Jura. Elle a donné lieu à des villes et un patrimoine bâti remarquable : salines royales (voir paysages).

La  Franche-Comté exploitait également le charbon sur les communes de Ronchamp, Champagney et Magny-Danigon (Haute-Saône) et les minerais : Argent, plomb, cuivre dans la vallée de la Savoureuse et notamment à Giromagny (90).

 Désormais, seul subsiste l’exploitation du sel pour les thermes (Salins-les-Bains) et l’industrie chimique moderne de Solvay implantée  près de Dole. L’entreprise  extrait le sel par hydrolyse/ électrolyse à partir de la Saumur des gisements de la Bresse ou de Poligny et des calcaire de Damparis. L’extraction du sel est dédié à la production de produis chimiques : eau de javel, détergent…

Source : tableau industriel de la Franche-Comté – M. Chevalier.