Transports et déplacements

Une progression des déplacements

La mobilité pendulaire domicile-travail a augmenté de 17% entre 1999 et 2008. Les plus fortes augmentations sont constatées dans les aires urbaines de Pontarlier (+33.7% en raison du développement du travail frontalier) et de Besançon (+28.4%).

Le développement des transports individuels, couplé à l’étalement urbain (augmentation des distances parcourues), génère une augmentation de la précarité énergétique des ménages, une augmentation des émissions de gaz à effet de serre et des nuisances sonores ainsi qu'un développement des infrastructures de transports, elles-mêmes à l’origine de ruptures de continuités écologiques.

De plus, les projets de développement urbain sont souvent déconnectés d’une offre de transports collectifs constituant une réelle alternative à la voiture. Même au niveau des agglomérations, l’offre en transports collectifs reste peu compétitive par rapport au véhicule particulier. Des programmes de constructions de Transports en Commun en Site Propre (TCSP) sont toutefois en cours.

Zoom sur... les émissions de  CO2 liées aux trajets domicile-travail.

Le territoire Franc-Comtois est à dominante rurale avec deux pôles urbains majeurs : Besançon (220 000 habitants) et Belfort-Montbéliard (300 000 habitants). A noter également, le cas particulier des zones frontalières avec la Suisse.

En 2009, la voiture reste en Franche-Comté le moyen de transport le plus utilisé dans les déplacements domicile-travail.

En 2009, les actifs occupés doivent parcourir 14,5 kilomètres de moyenne pour se rendre sur leur lieu de travail, soit près de 2,0 kilomètres de plus qu’en 1999. En moyenne, les deux tiers des habitants d’une commune travaillent en dehors de celle-ci. La distance domicile-travail, pour les personnes travaillant hors de leur commune de résidence, s’élève à 22,3 kilomètres.

Ces déplacements génèrent une pollution de l’air (NOx, particules…) des gaz à effet de serre et une consommation d’énergie d’origine non renouvelable (essence, gasoil). Au vu des dynamiques actuelles, la part liée aux déplacements augmente dans toutes ces émissions.

Les principales raisons de la persistance de la voiture restent :

  • la souplesse conférée par ce mode de transport pour parer aux contraintes quotidiennes (horaires et diversité des trajets).
  • la structuration du territoire franc-comtois (faible maillage urbain et faible densité) qui rend plus difficile la mise en œuvre d’un service de transport en commun efficient.

Des relations avec la Suisse qui génèrent une augmentation des déplacements pendulaires et un mitage de l’espace

La Franche-Comté partage 230 kilomètres de frontières avec la Suisse. En 2008, environ 22 500 francs-comtois travaillaient en Suisse. Ceci témoigne d’un certain desserrement des bassins de l’emploi. L’emploi frontalier est particulièrement présent dans les zones d’emploi de Morteau (34% de l’emploi total) et de Pontarlier (23%).

Le développement de l’emploi frontalier engendre une forte augmentation des déplacements domicile-travail quasi exclusivement réalisés en voiture individuelle, provoquant une saturation des axes routiers. Ces déplacements sont à l’origine d’une augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques ainsi que d’une forte consommation d’énergie.

Par ailleurs, le supplément de revenus lié aux salaires suisses a tendance à se traduire par une plus forte demande en logements individuels, se manifestant par un mitage urbain plus marqué en secteur frontalier que pour le reste du territoire.