La baisse de la qualité de l'air liée au développement des sources multiples de polluants, aussi bien intérieure qu'extérieure, génère globalement des impacts non négligeables sur la santé des populations. À court terme, elle provoque des décès anticipés (d’origine respiratoire et cardiovasculaire) et aggrave la prévalence de symptômes respiratoires chez les sujets sensibles (asthmatiques, insuffisants respiratoires...). Elle augmenterait la sensibilité des personnes aux pollens en modifiant la structure moléculaire de ces derniers et en irritant les muqueuses respiratoires. A long terme, elle augmente le risque de décès, diminue la fonction respiratoire et favorise le développement d’affections respiratoires chroniques.
En Franche-Comté, les travaux menés notamment dans le cadre du SRCAE mettent en avant une qualité de l'air extérieure acceptable qui ne présente que très peu de dépassements des seuils de pollutions. Néanmoins, certains polluants présentent des dépassements des valeurs limites en particules fines (PM10) qui ont justifié la mise en place d’un Plan de Prévention Atmosphérique (PPA) sur l’aire urbaine de Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle et des objectifs de qualité en ozone.
Concernant les polluants de l'air intérieur, peu de données précises existent puisque la thématique est récente et qu'aucune étude détaillée sur le sujet n'a été menée sur la région. Seule la problématique radon a été étudiée et indique des secteurs à enjeux forts, notamment dans le Nord de la région. Il semble donc nécessaire de développer fortement les démarches de sensibilisation sur la qualité de l'air globale, au niveau des particuliers qui sont les premiers à être exposés.
Sensibiliser fortement sur les questions de qualité de l’air
Il semble nécessaire de développer fortement les démarches de sensibilisation sur la qualité de l'air globale, notamment au niveau des particuliers qui sont les premiers à être exposés. D'autant plus que certaines pratiques individuelles avec du matériel vétuste (augmentation des trajets en véhicules motorisés sources de polluants, augmentation de l'utilisation du bois énergie) et l'évolution des réglementations d'isolation des bâtiments (pouvant avoir des effets non négligeables sur la qualité de l'air intérieur si les problématiques de ventilation ne sont pas intégrées) favorisent la dégradation de la qualité de l'air.